Voici un petit glossaire à destination des débutants des particularités des formats d’images les plus courants.
Pour comprendre ce qui suit, il est nécessaire de bien distinguer les deux types d’images existant: les images pixellisées (issues p. ex. de Photoshop) sont composées d’une grille de minuscules carrés de couleur, ce qui leur permet, si la résolution est suffisante, de reproduire fidèlement les photos; les images vectorielles, elles (issues p. ex. d’Illustrator), travaillent sur la base de courbes mathématiques (ou vecteurs) auxquelles on attribue des couleurs de remplissage ou de contour. Les formats vectoriels peuvent donc être agrandis à l’infini sans déperdition de qualité, contrairement aux images pixellisées, mais ne permettent pas de reproduire des images d’une complexité photographique.
Les formats sont en général basés sur l’un ou l’autre de ces deux principes, mais ils ont acquis au fil du temps la capacité d’incorporer des informations complémentaires (autres images pixellisées ou vectorielles liées, éléments typographiques, etc.).
.jpg
Le format JPEG (pour Joint Photographic Expert Group) permet de compresser et donc de réduire drastiquement le poids des images. C’est pourquoi il est autant utilisé sur le Net et par les appareils photo numériques. Le problème est que cette compression est destructive, c’est à dire qu’elle altère les détails de l’image, à chaque enregistrement! Cela est dû au fait que pour gagner du poids, la compression établit des moyennes de couleur de 16×16 pixels en les superposant les carrés ainsi formés, ce qui a pour effet de générer des défaut anguleux dans l’image – les artefacts – qui s’accentuent à chaque enregistrement. Il est donc important de travailler avec d’autres formats non destructifs, et de ne générer un .jpg qu’à la dernière étape, une fois la retouche photo finalisée. Le format permet de gérer un espace couleur RVB ou quadri et de mémoriser un tracé de détourage (bien qu’il ne puisse s’afficher sous cette forme dans un navigateur web), mais il n’est généralement utilisé que pour un affichage RVB simple. Il faut savoir en outre que la compression jpeg peut être encapsulée dans un autre format d’image (tiff, eps ou pdf, par exemple). Cette option se choisit à l’enregistrement. Le jpeg est universellement lisible.
.gif
Le gif (Graphic Interchange Format) est lui aussi destiné au web et utilise une autre méthode pour gagner de la place. Si les contours et pixels ne sont pas altérés du tout, c’est la palette de couleur qui est fortement limitée, pour parvenir à alléger le fichier. Celui-ci passe donc de millions de couleurs à quelques dizaines lors de l’enregistrement. Ce format de permet donc pas de reproduire fidèlement les photos, mais il est par contre parfaitement adapté aux logos, qui ont en général un nombre de couleurs limité. Le gif permet en outre de mémoriser des pixels transparents, ce que ne permet pas le jpeg et autorise donc dans une certaine mesure la reproduction d’une image détourée sur un fond de couleur ou texturé sur une page web. Ce format est lui aussi universel.
.png
Le Portable Network Graphic est une évolution du format jpeg permettant de mieux gérer la quadrichromie, la reproduction des couleurs et autorisant le détourage des images (comme le gif). Il est lisible sur la quasi-totalité des plateformes, sauf sur les très vieux systèmes PC.
.psd
C’est le format natif de photoshop. Il permet d’enregistrer et restituer toutes les varisbles des images pixellisées et tracés qu’il renferme (calques, profils couleur, encres Pantone etc), mais ne dispose que d’une compatibilité limitée avec d’autres logiciels. En outre, il est incapable d’encapsuler une police, qui doit donc être fournie à part si on souhaite conserver du texte éditable à l’enregistrement.
.tif
Le tiff est un format très ancien qui a su évoluer avec son temps. Parfaitement compatible PC et Mac, il permet aujourd’hui de mémoriser et éditer des calques, des tracés de détourage, d’incorporer des profils couleur personnalisés (des tags essentiels à la fidélité de la reproduction des couleurs dans la chaîne graphique de l’impression) et de compresser les données à la carte (de manière non destructive, LZW ou zip, ou destructive avec le jpeg). C’est donc un format passe-partout n’ayant pratiquement que des avantages, si ce n’est qu’il n’est pas compatible avec les navigateurs web et qu’il ne peut lui non plus encapsuler des polices de caractères.
.eps
L’eps (ou Encapsulated PostScript) est un dérivé du langage PostScript qui a servi à standardiser les fichiers destinés à l’impression jusqu’au milieu des années 2000. Il permet de regroupe dans un même fichier les images pixellisées, les polices de caractères et logos vectoriels, les profils couleur et même des réglages de la trame d’impression. A la base très lourd, il permet également de compresser les images à la carte mais ne gère pas les calques. Un eps est donc par définition aplati. Ce format perd du terrain depuis l’avènement du pdf (au début des années 2000) qui l’a supplanté dans la standardisation des fichiers pour l’impression, mais est resté le format de référence pour les images vectorielles. L’immense majorité des logos du monde est diffusée en eps. N’étant pas lisible par les utilitaires Windows d’origine, les clients le boudent souvent au profit de formats bmp ou jpeg, qui posent toutefois de gros problèmes de reproduction; ces formats pixellisent en effet les images et ne sont pas capables de gérer les profils couleur.
Le pdf (ou Portable Document Format) s’es imposé en une quinzaine d’année comme un standard universel dans le web et dans le domaine de l’impression, ce qui témoigne de son absolue flexibilité. Un format pdf peut être généré depuis de nombreux logiciels, ce qui veut dire qu’il peut contenir du texte, des images pixellisées, des images vectorielles, des contenus multimédias – ou tout cela à la fois! Son succès est dû au fait qu’il permet dans un format standard, lisible par toutes les plateformes, de générer à la carte des fichiers très légers (grâce aux compressions jpeg ou zip) ou très complets (avec profils couleur, calques, polices complètes, etc.) à la carte. Ce format peut ensuite être certifié pour l’impression par des logiciels de vérification de sorte à ce que sa compatibilité avec le machine de l’imprimeur soir garantie. Le danger est qu’il est une véritable « usine à gaz » mise à la portée de tous. Tout le monde peut générer un pdf mais très peu de monde sait comment le paramétrer correctement pour l’impression, de sorte à garantir la fidélité de la reproduction des couleurs et des encrages. A bon entendeur…
.ai
Ce format est natif d’Adobe Illustrator, qui permet de réaliser des dessin vectoriels. Comme le psd por Photoshop, il permet de tout mémoriser des effet possibles sur ce logiciel, mais est malheureusement peu compatible avec d’autres logiciels. C’est pourquoi on lui préfère généralement l’eps.
.raw
Les format bruts (RAW) sont les formats natifs des appareils photo. Il comprennent la totalité des informations captées par ce derniers, avant que celles-ci soient simplifiées pour s’adapter à l’espace couleur des formats informatiques courants. Pour être sûr de ne perdre aucune information de couleur, il faut travailler en format brut. Mais c’est lourd. Abominablement lourd! C’est pourquoi un enregistrement en tiff est souvent un bon compromis.
.webp
Le dernier-né des formats graphiques a été développé par Google dans l’intention d’accélérer le temps de chargement des pages web. Pari réussi puisqu’il permet de réduire le poids d’une image d’une trentaine de pour-cents par rapport aux jpg et png. Comme le gif, il autorise des animations. Comme le png les transparences. Des réglages de compression permettent également de réduire le poids, ou de conserver au maximum les détails de l’image.
L’astuce de l’agence colegram pour estimer la résolution d’une image
Les utilitaires d’affichage des images renseignent généralement l’utilisateur sur la taille de l’image en pixels. Une résolution de 300 dpi (points par pouce), donc de 120 pixels par cm est nécessaire pour une impression de qualité professionnelle. En divisant par 10 la taille en pixels, on obtient donc une approximation de la taille maximale de reproduction de l’image sur un imprimé.